vendredi 26 décembre 2008

Fêtes de fin d'année

...and robots? by *a-vacant-suit

Pourquoi qu'on fait la fête en fin d'année ?

Pourquoi se sentent-ils obligé d'être joyeux précisément un/deux/une dizaine de jour en plein hiver ?

Bon alors peu savent que c'est surtout une histoire de solstice (approximativement), qu'il s'agit de se rassurer et se disant "chouette les jours vont enfin rallonger". Nan en fait ça plus personne le sait vraiment.
D'ailleurs la majorité des gens ne savent même pas ce qu'est un solstice.

Mais la tradition perdure... encore ...

Alors pourquoi les gens investissent leur moyens et leur énergie à se persuader que c'est LE moment d'être content. Je pense que c'est parce que c'est la fin de l'année civile.

Nous ne vivons plus dans des sociétés traditionalistes à fort lien social et manifestations pour l'entretenir. Nous sommes perdus dans un cosmos de liens distendus, mouvants et tenus. L'ami d'aujourd'hui et l'ennemi de demain, le voisin d'aujourd'hui l'étranger de demain, le collègue celui qui va prendre mon poste, ma femme ma futur-ex, mes enfants des vampires ingrats, et les traditions des habitudes dénuées de sens qui ne survivent que lorsqu'elle sont entretenue par le marketing de grandes compagnies multinationales. Les fêtes n'ont plus de sens. Noël, la naissance de Jésus ? C'est qui Jésus ? qui s'en soucis. Le père Noël ? déformation des traditions de Saint Nicolas, lui même là pour remplacer les traditions païennes, elle même là pour marquer le fameux solstice... Mais qui le sait ? ou plus important en a conscience.

En réalité nous fêtons la fin de l'année.
Et si l'on fête la fin de l'année, c'est surtout (voire uniquement) pour être dans un esprit festif alors qu'il n'y a rien à fêter. Faire diversion.
L'homme n'est plus le modeste ignorant craignant que les beaux jours en reviennent jamais, il est un rouage négligeable et remplaçable de la gigantesque machine à produire de la valeur, qui fonctionne au rythme de l'année civile.
Le tic tac de l'horloge capitaliste sonne les douze coups de minuit de la nouvelle année fiscale, l'heure est aux intérêt et aux dividendes, puis on reprends comme avant. Et puis ... et puis ... tout reprend comme avant. Une année succède à l'autre et rien ne change.
Alors autant faire diversion. Autant se faire croire qu'on a de quoi être heureux. Autant se monter la tête à faire comme si notre participation à la grosse machine à broyer les hommes nous donnait les moyens de faire comme les riches. On se déguise en riche, on mange comme si on était riche, on fait la fête comme on imagine les riches la faire. On est pathétique à faire semblant de vivre dans le bonheur et l'opulence, et à essayer de se rappeler à quel point notre vie vaut la peine d'être vécu pour ce genre de moment qui font vaguement illusion.

Jamais les gens ne se prennent autant la tête que pour organiser une fête. Il faut çi, il faut ça, il faut faire comme çi, faire comme ça, il faut s'habiller comme ça, il faut être content comme çi. Et on court pour manger des merdes qu'on bouffe jamais de l'année. On s'agglutine dans des magasins pour rien. On cherche à être avec d'autres, alors qu'on est seuls toute l'année (et qu'on fait jamais de fête d'ailleurs). Et on est joyeux, content, ensemble.

La vie humaine est vaine, mais les périodes de fête ajoute au pathétique, et vire au tragique.
Soyez joyeux bordel, c'est une injonction ! "On vit dans une société individualiste", je me marre d'entendre une telle connerie. On vit dans une société UNIFORME, on reproduit TOUS les même schémas et les même comportements débiles, non pas dans un esprit de tradition (on ne sait plus ce que c'est une tradition), mais dans un esprit d'uniformité. TOUS les même robots dans la même grande machine, à jouer à être humain alors que nous ne le sommes plus. A faire les même chose, aux même heures, dans les même buts.

Allez joyeuses fêtes amis robots ! le travail m'attends, puis la fête, puis le travail, puis la même chose pour les prochaines années ...




lundi 8 décembre 2008

La fin de l'histoire



'un'happy birthday by =monstermagnet



Avant la fin de l'hsitoire commençons par le début.


Alors à l'origine la vie se serait développée dans un milieu aquatique et chaud ... et /ou Dieu aurait créé l'Homme à son image, mais plus important je vais avoir 30 ans.
Dingue !
En gros, il y a quinze ans j'avais quinze ans.
Bon et alors me direz-vous ?
Hé bien Ding ! c'est l'heure du bilan.
Alors sachant que je me prépare une grosse fête déprime d'anniversaire, je commence avec un peu d'avance pout pouvoir en faire le tour.
Et pourquoi qu'il déprime le Vasco ? Pourquoi qu'il faut toujours qu'il se plaigne ?
Qu'est-ce qu'y a qui va pas ?

Je vais vous le dire moi ce qui ne va pas ! « Ouai il va nous le dire !!!! on était impatient ... »Cher Abruti Ami lecteur, si je déprime, c'est parce que je vais enfin être titularisé le mois prochain dans mon minable enviable poste de fonctionnaire seulement 3 ans aprés avoir obtenu le concours (c'est pas trop tard), que le mois prochain je vais constater fêter que cela fait 2 ans que « je sors » (je hais cette expression ! ) avec ma copine, et le mois prochain je vais atteindre le cap symbolique de 30 ans.
Et puis , et puis voilà ...
En ce moment je me demande si j'ai pas un fait le tour de ce que peut être ma vie, telle que je l'ai subie/construite/choisie/ratée (rayez les mentions inutiles). Vraissemblablement j'ai un boulot que je vais garder un bout de temps, j'ai une « compagne » que je vais garder un bout de temps, j'ai un mode de vie que je vais (devinez quoi !?) conserver un bout de temps.
Vraissemblablement, j'aurai une vie, sensiblement identique dans 15 ans. Du moins c'est ce que je me dis ...
Alors si on exclu les grands événements historique qui vont chambouler mon confort d'occidental mais dont on ne peut s'assurer qu'il auront lieu oui pas parce que ça ne reste que de l'ordre de la prédiction tout ça... genre la fin du pétrole et ces trucs là..., il me reste donc à faire des gosses, acheter une barraque et divocer, et POUF ! / VLAN ! / BAM ! / PAF!, j'aurai vécu ma vie. Sachant que je ne veux ni me marrier, ni avoir des gosses, ni acheter une barraque, j'ai fini ma vie. Déjà !
Et voilà enfin l'explication tant attendue du titre de ce message : c'est la fin de l'histoire ... à 30 ans.
Un ami à l'esprit éclairé et brillant (et amateur de metal... la musique pas la matiére...encore qu'on connait jamais assez les gens pour être définitif comme ça) , m'a dis (accrochez vous ça en jette) : « C'est l'embourgeoisement qui créé la fin de l'histoire ... On vas bouffer ? »
Et il a raison, et si quelques makis plus tard, j'y pensais plus trop à la fin de l'histoire, là ça me fait bien gamberger.
Je vous dirais de ce qu'il sort de cette gamberge bientôt... Là je vais pioncer ... 30 ans et vieux (il est 22:30 un lundi , et je suis méchament claqué ... pathétique).


PS : j'ai beau avoir presque 30 ans, moi aussi je peux faire des messages comme les djeuns ...

vendredi 14 novembre 2008

Lecture nihiste de : "Martians, go home !"





Alors en guise d'introduction, je vous demande de lire ceci :
lien

Vous venez donc de prendre connaissance d'un article de wikipedia, qui propose plusieurs grille d'analyse du livre de Fredreick Brown "Martian, Go Home !". Ce livre à deux mérites à mon sens : le premier (et le moindre) je l'ai lu jusqu'au bout. Oui, enfin un livre cette année que je parviens à terminer. Pourquoi ? Comment ?

Un style simple. Une histoire directe. Peu de description. Bref c'est bref. Quelques pages qui vont à l'essentielle. Presque un livre essai. D'ailleurs voila poindre le second mérite.

Ce livre dispose d'un autre niveau de lecture, un niveau qui a échappé à l'auteur de l'article wikipedia, mais qui à mon avis est central. Voire même majeur, sinon primordial.

En effet ce livre est aussi (et surtout) un manifeste nihiliste, dont je ne peut que à croire que l'auteur ne l'ai écris délibérément. Et s'il est aujourd'hui considéré comme un oeuvre importante de la "science-fiction humoristique", c'est bien par accident et non le contraire.

Ainsi Brown nous conte les mésaventures de l'Humanité soudainement envahie de petits êtres moqueurs, omniscients et inciviles. Les déboires du héros, alter-ego de l'auteur, ne sont que des illustrations qui viennent servir le propos central en quelques interludes.

Les martiens, dont on ne sait jamais vraiment si ils sont vraiment ce qu'ils semblent être et revendiquent être (à savoir martiens donc), savent tout, voient tout, et dénoncent tout. Ils ne peuvent être chassés. Ils n'ont pas actions sur les objets, ils sont intangibles. Comme des manifestations de l'esprit. Et pire des malédictions touchant les hommes, ils ne mentent pas et dénoncent tout mensonges.

Voici donc tout les Hommes de la terre, quelque soit leur sexe, leur culture, leur langue, leur condition, leurs age, leur localisation, confrontés à la vérité. Une vérité qui soudainement ne les quitte plus. Qu'ils ne peuvent plus enfouir dans le mensonge, dans l'hypocrisie, dans les coutumes, et toute tentative en ce sens et vaine puisque les "martiens" (manifestations spirituelles de la vérité nue) interviennent sans cesse pour les renvoyer à la vacuité de tout ce qu'ils font, tentent ou espèrent.

Là est le paradigme de cet ouvrage, nous montrer ce qui se passerait si l'Homme avait le courage (et surtout l'obligation, la contrainte absolue) de voir les choses telles qu'elles sont. Et des choses humaines, il est question ici. En quoi Société, conventions, politesse, organisation sociale, politique, religieuse, volent en éclat face à la vérité. La Vérité simple, absolue, indéniable : tout est vain.

Les ambitions humaines sont systématiquement renvoyés à leur vacuité, à l'inanité de leur but par ces êtres venus d'ailleurs, dont on ignore les propres motivations, et que l'auteur a choisi d'affubler d'un sens de l'humour sarcastique.
Le sarcasme devient l'écho de toute action humaine.

Dés lors tout devient clair. La Vie quotidienne des Hommes telle est organisée, entretenue par des conventions et des choix censés être rationnels, ne mérite que sarcasme et d'être renvoyé à sa médiocrité.

Le déroulement de l'ouvrage donne lieu à la démonstration de l'effondrement de la société humaine, plus rien ne fonctionne car plus rien n'a de sens, plus ne mérite d'être fait, car tout est ramené à sa véritable valeur et à ses réels fondements : égoïsme, prétention, bellicisme, mensonge.

L'Homme est alors privé de ces mobiles habituels, et se montre incapable d'apporter une réponse nouvelle. Reste la fuite, la lutte perdue d'avance, les projets encore plus prétentieux qu'avant, la maladie mentale, tout est voué à l'échec mais qu'importe l'homme continue à se cogner contre les parois de sa cage... sans jamais apprendre. En cela aucune réponse n'est apportée par l'auteur.

Et quand le monde est sur le point de tomber définitivement dans l'acceptation de la situation, qu'une nouvelle ère semble poindre, Brown choisit non pas d'imaginer ce que pourrait être l'humanité qui accepte son statut de forme de vie médiocre et vaine, comme fondamentalement animé par des motifs mauvais qui doivent être changé, il choisit le retournement scénaristique.

Les martiens disparaissent. Aussi soudainement qu'ils sont apparus, sans qu'on sache pourquoi, même si certains veulent se convaincre qu'il existe des raisons, ou qu'il ont réussis à agir. Et laissent les Hommes retourner à leur vie d'avant, médiocre et vaine, laquelle ils s'empressent de remettre en place à l'identique ou à quelques détails prés, comme la paix dans le monde que les hommes s'accordent dans le doute (plein d'humour ce F.Brown).

Le pourquoi n'est pas éludé, contrairement à ce que le lecteur simpliste pourrait croire. Et la post-face et elle même un monument de sarcasme.
L'auteur s'offre une fin aussi nihiliste que possible. Frederic Brown nous offre la clef du mystére, la réponse c'est qu'il n'y a pas de réponse. Jamais. A rien.

dimanche 5 octobre 2008

Bordel de merde ! j'ai un blog ...

Indifference by *mjagiellicz





Putain mais qu'est-ce qui m'a pris d'ouvrir ce truc. Je me baladais dans un grand moment de vacuité dominical, et que vois-je dans mes favoris oubliés ? Un Blog, pire mon blog.

Mais comment ai-je pu croire un instant que j'aurai un truc à dire ? ou des choses à raconter, et en plus régulièrement...

Bon puisqu'il est là je vais le remplir un peu.

Mon humeur (imaginons que ça vous intéresse) est très moyenne. Pas triste, pas heureux, certainement pas enthousiaste, encore moins animée par la haine ou un sentiment de revanche, rien de tout ça.

En ce moment disons que j'ai un peu de mal. Un peu de mal à supporter l'indigeste inutilité du travail auquel je me suis attaché. Un peu de mal à supporter les gens. Un peu de mal à formuler des projets. Un peu de mal, mais j'en souffre à peine. Je flotte dans une certaine indifférence, je méprise les gens, mes "collègues", mes "clients" (appelons les comme ça). J'ai aussi une complète indifférence à l'actualité du monde (j'en ai complètement rien à foutre de la récession et de la crise bancaire, que j'ai découvert par hasard avec parait-il quelques semaines de retard), ou l'actualité de la France, de ma région, de ma ville, de mon quartier, de quoi que ce soit en fait.

Je suis indifférent.

Je ne suis pas vraiment au courant non plus des séries à regarder à la télé, des films à l'affiche, je n'ai pas vu un concert depuis des mois. Cela m'est égal.

Le dernier livre que j'ai terminé, c'était avant l'été. Je feuillette des magazines dans les transport.
Je n'ai pas acheté de DVD cette année (et sûrement pas l'année dernier non plus), mon dernier CD non téléchargé ça remontre à loin.

J'ai acheté un jeux vidéo cette année.

Je ne bois pas d'alcool, je ne fume pas (ni tabac ni cannabis). Pas de café non plus.

J'ai une petite amie, on se voit quand on peu , on fait du sexe, on dort, on mange, elle parle et la plupart du temps je réponds. On s'appelle, et on ne fait pas de projet.

Quand je ne la vois pas, je fais comme tout le monde bien sur : je compense.

Un peu de porno (soft) sur internet, beaucoup de bouffe, et des parties mécaniques de football manager, et je télécharge du catch que je regarde distraitement de temps à autres.

Aller et être au travail, et toute la préparation que ça implique m'occupe 10h/j (dont 1h30 de transport). Et je suis réglé comme un robot car je prends les transport en commun. Moi j'attends le train, mais lui ne m'attends jamais. Alors tout est mécanique, mêmes gestes aux mêmes heures, mêmes horaires d'un jour à l'autre, d'une semaine à l'autre, d'un mois à l'autre.

Je suis dans une dynamique absolument pas dynamique. Ma vie ressemble à un encéphalogramme de comateux. Rien ne se passe, mais on a l'espoir que ça bouge.

Il y a une semaine je suis revenu de deux semaines en Italie. C'était bien, c'était beau.
Ca me semble déjà très loin.

dimanche 4 mai 2008

Apologie du Catch

this is mexican wrestling. by ~actionwolf

Un mois sans message ici, et j'imagine le désarroi de mes nombreux lecteurs (...).

Si je n'ai rien publié ça n'est pas faute de temps à dégager pour cette activité dans mon existence trépidante, mais plutôt l'inverse, en clair je n'avais rien à dire. Et comme je l'avais écris lors du tout premier message, mon inconstance aime à ce manifester quel que soit le domaine.

Et là en ce dimanche ensoleillé, où il est probable que je ne mette pas le nez dehors (pourquoi faire ?), je me dis que je vais vous faire profiter de ma prose, ce m'occupera bien quelques minutes.

Le choix du jour est : Le Catch.
Oui le catch, choix surprenant s'il en est. je vous imagine face à vos écrans, désabusés, interloqués même : "qu'est-ce qui lui prends à Vasco ? le Catch ça crains, c'est bidon !". Halte là mon bon ami. Le catch ne crains, loin s'en faut, le catch nest pas bidon, ou du moins la véracité des combat n'est pas l'enjeu, le moteur, l'essence de ce magnifique divertissement.



J'entends mes contradicteurs : "Bien sûr que si c'est bidon, les combats sont arrangés, il ne se font de vraies prises, ils font semblant.". Je comprends ce sempiternel argument, mais pour moi il né d'une vieille méprise, en grande partie due à une absence d'une culture particuliére dans l'hexagone, la culture du Show à l'américaine.




Le Catch (appellé lutte professionnelle aux states Pro Wrestling), n'est pas à proprement parler un sport, mais un divertissement. Et aux states quand on parle divertissement on sait de quoi on parle.





Le Show par exemple c'est ça :






Alors on peut toujours dire que c'est de mauvais goût, que c'est en faire des tonnes pour des sportifs qui ne se battent même pas. Je dis non une fois de plus. Car dans la Catch, on ne parle pas exactement de sport mais de divertissement, pas uniquement de sportifs mais d'athlétes, qui ne se battent d'ailleurs pas la victoire, mais pour l'histoire de leurs personnages.



En effet il s'agit ici, ni plus ni moins que de théatre sur un ring. Et c'est bien ça le probléme. Sous prétexte que celà se passe sur un ring, les gens (en France) attendent une compétition, un vrai combat. Ca n'est pas le cas, ce qui n'enléve pourtant rien à la performance des catcheurs.





Ces professionnels doivent à la fois être au top niveau physiquement, mais être capable de jouer la comédie, et de maitriser une quantité de gestes spectaculaires et pour certains dangereux. Tout l'art consistant à donner l'illusion d'un véritable combat selon des régles codifiés : principalement la victoire par le compte de trois lorsque l'adversaire à les deux épaules au sol, pas d'étranglement dans les cordes, pas d'utilisation d'objets, et combat sans limite de temps. Le contexte est donc simple en théorie, deux hommes qui se mettent des coups divers et variés, et quand l'un deux est k.o. l'arbitre (aussi un complice du show) intervient pour valider la victoire par le compte de trois. Mais autours de ce cadre simple, puisqu'il s'agit d'un spectacle, tout devient possible. Et tout arrive, c'est bien là l'intérêt.





Pour ceux qui pensent qu'il s'agit juste de faire semblant de se donner des coups de poing et de tomber en faisant du bruit, une petite video (excusez la musique) :







Certains admettrons que la prise de risque (au moins à la vue de cette vidéo), mais où est l'intérêt demanderont t'ils, puisque le comat est arrangé. Et bien l'intérêt se situe dans l'intensité dramatique. Ici il est question de dramaturgie. Personne n'ira reprocher à des acteurs de théatre de connaître la fin de la piéce, tant que la piéce est prenante et/ou amusante. On ne reproche pas aux romans de ne pas relater que des histoires vraies, et on ne reproche pas aux films d'avoir un scénario (mais plus souvent de ne pas en avoir).




Dans le Catch les combats sont scriptés, c'est à dire que l'issue est connue des acteurs du combat, certains événements majeurs du déroulement sont prévus, la durée aussi. Et ensuite place aux artistes, à eux de mettre en oeuvre leurs techniques, leurs jeux d'acteurs, leurs endurances, leur savoirs-faire et leurs expériences pour divertir l'assistance.





Dans le Catch je l'ai déjà dis, tout peut arriver, et tout arrive. Peu importe "la glorieuse incertitude du sport", dans le sport professionnel de compétition tout peut arriver, mais aussi rien (cf. le championnat de France de foot, certains combats de boxe, la formule un, bref à peu prêt tout ce qui passe à la télé, et où l'on s'ennuie souvent). Alors que dans un Show de Catch, il va forcement se passer des choses.




Des attitudes attendues : les personnages plutôt méchants vont se montrer fourbes, les personnages plutôt gentils vont faire preuve de courage, et face à face ils vont enchainer sans temps morts les prises plus spectaculaires pendant de longues minutes.




Des événements inattendus : interventions extérieurs, utilisation d'objet, combats sous forme spéciale, alliance contre nature, retournements de situation improbables, et ceci à l'infini de la créativité des auteurs et du talent des catcheurs.








Et maintenant j'en viens à ce qui fait que moi j'aime le Catch, que moi je suis encore fan à presque 30 ans, que j'ai encore des frissons en regardant certains combats, et que je laisse echapper de bruyantes exclamations pendant les combats : la Mythologie.





Car toute l'ambiance, toutes ces performances, tout ce show servent une chose : la Mythologie des personnages. Ces personnages sont des constructions, et si le catcheurs est bon, et que le scpiteurs fait bien sont travail, alors la magie opére, on en voit pas des athlétes qui simulent un combat, mais bien des personnages qui luttent pour leur gloire dans cette éternelle parabole du bien contre le mal.




Les catcheurs sont des idoles et les personnages des héros, des héros mytiques, avec leurs caractéres particuliers, leurs gimmicks, leurs identités propres, leurs amis et ennemis dans ce monde extraordinaire, leur moment de gloire et de déchéance, des titres, des victoires inoubliables, des défaites injustes, bref tout un univers de faits mythologiques en constante évolution, changeant et dont la réaction du public valide ou non l'entrée dans la mémoire et dans cette mythologie.





Une video pour illustrer : The Rock (LE catcheur le plus populaire des années 2000) contre Hulk Hogan (l'idole des américains), le combat tel qu'il était scripté devait faire de Hogan le challenger, et devait accroître la popularité de The Rock. Mais le Mythe de Hogan a tranformé ce match en pure moment d'hystérie collective, et en match de légende :







Voila pourquoi je fais l'apologie du Catch aujourd'hui, pour cet esprit de légende, pour cette Mythologie moderne, pour ce spectacle qui m'est offert. J'aime le catch, car j'aime ces personnages et leurs histoires abraccadabrantesques : Les Bret Hart, Triple H, Shawn Michaels, The Undertaker, Doink, Rey Misterio, Yokozuna, et tant d'autres, les Royal Rumble, matchs à l'échelle, matchs pour le titre, matchs en équipes, tout ces personnages et événements m'ont offerts du vrais divertissements.





Car je veux ce qu'ils m'offrent : du spectacle, un moment dans mon existence où il se passe quelque chose sous mes yeux... un fugace moment de plaisir.

dimanche 30 mars 2008

Stade de France, le bien nommé

stade de france by ~dragoforce

A mon tour de vous faire de mon "aventure" sur les plaines hostiles et battues par le vent de Saint Denis. Ainsi je fais échos aux propos de Djim (monde de merde) qui nous décrivait son périple personnel dans le vaisseau de béton il y a quelques temps.

La raison de ma présence au Sdf le bien nommé, était la finale de la coupe qui sert à rien, dite "Coupe de la Ligue", dans laquelle s'affronte uniquement les clubs professionnels, parce que faut pas non les pousser à affronter des amateurs trop souvent, on se rendrai alors compte que la différence de niveau est parfois infime, mais surtout qu'en terme d'envie ces confrontations sont rarement à l'avantage de nos millionnaires en short.

Coupe de la ligue donc, finale même, et contre Paris s'il vous plaît, et si ça ne vous plaît pas c'est pareil. Club fabriqué de toutes pièces dans les années 70 pour amuser les bourgeois d'Auteuil, Paris, sa magie, ses supporters inimitables, ses "crises" pour remplir les pages du Parisien (la feuille de chou) et de l'Equipe ( journaux qui appartiennent d'ailleurs au même groupe industriel), et tout ce qui fait envie dans une métropole déraisonnable, grise, triste et prétentieuse. Le PSG face à Lens, le Racing Club, fabriqué lui pour endormir les masses laborieuses des houillères, club au passé bien moins prestigieux que son adversaire bien qu'étant son aîné de prés de 70 ans, club spécialiste des places d'honneur dont personne ne se souvient, et qui ne parviens pas à tourner la page de ses ambitions de la fin du 20eme siècle, où il avait connu une gloire éphémère et relative (2 titres, ce qui fait peu par rapport aux 9 coupes, 2 championnats et une coupe d'europe de son adversaire du jour). Le RCL porte drapeau d'une région, du moins il se revendiquait encore comme tel il y a quelques temps, qui se présente depuis quelques années avec des ambitions démesurées au regard de ses moyens, et qui vit aujourd'hui une agonie sportive due à une gestion pour le moins ratée de la campagne de recrutement (car dans le football moderne pour recruter il faut partir en campagne et être bien armé de ses millions d'euros et d'une liste de choix longue comme le bras puisqu'on change les 2/3 de l'équipe chaque année, en particuliers à Lens).

Lens mon club, pour lequel je n'avais que peu d'illusion pour ce samedi soir, et Paris, le club haït.

Et quel ne fût pas ma chance (mais alors pas du tout) d'assister à cette rencontre.

Arrivé tôt au Stade de France, j'avais pu me promener sur la magnifique esplanade de béton bordée du périphérique et qui offre une vue magnifique sur le 93, et j'ai ainsi pu rêver à la beauté de Babylone, constater sa froideur, son absence d'unité architecturale, son flot de véhicules puants qui le parcours comme une nuée de cafards grouillant, ses tours d'"habitation", ses immeubles fonctionnels où de pauvres types doivent gâcher leur vie, ou pire se prendre au sérieux. Je me sentais déjà particulièrement bien.

Je me dirige vers la porte de ma tribune, et je contemple un gamin bouteneux effondré sur un rebord de l'esplanade, endormi dans son vomi (ou comateux), avec à ses pieds quelques canettes de bière vides, tandis qu'autour de moi, quelques lensois invectivent les rares parisiens qui passent là en les traitant de tout les noms (bien qu'avec une préférence pour les insultes homophobes), et à nouveau je me sens super bien, et je me dis que ce stade me propose une jolie vision de la France, la vraie.


Entré dans le stade, je passe à la fouille : tradition désormais bien entrée dans les moeurs, n'importe quel type en uniforme, ou équipé d'un k-way flashy peut vous asséner des ordres, et vous de vous exécutez immédiatement sous peine d'être débarrassé de l'endroit manu-militari. C'est ce qui arriva justement à un type à côté de moi, qui à eu le malheur de ne pas coopérer avec les forces de l'ordre avec suffisamment de zèle, s'en est suivi une grosse bousculade à 50 cm de moi. Je suis resté immobile de crainte de me manger un coup perdu, observant le pauvre gars se faire secouer par 4 CRS utilisant alors la "force strictement nécessaire" pour déposséder l'homme d'un objet auquel il tenait et dont il ne voulait se départir, le tout au son des hurlements effrayés de sa femme. Après cette charmante entrée en matière, je me sentais encore mieux.

Entré dans le stade parmi les premiers, j'ai la chance d'assister à une opposition entre les poussins 98 et 99 de Paris et de Lens, car oui ce soir est un grand soir (mais pas le grand soir), il y aura plein d'animation nous annonce t'on dans les enceintes, car le Stade de France fête ses 10 ans. Je ne vois pas bien l'intérêt de fêter les 10 ans d'un gigantesque amat de béton et d'acier, à part peut-être pour les gens de chez Bouygues, qui peuvent se féliciter des 10 premières années d'amortissement financées par nos impôts de ce stade extrêmement rentable... pour eux. Les petits matchs entre les petits joueurs sont divertissants, même si un gars pas loin de moi se met à siffler les gosses du PSG, je lui fait alors remarquer que siffler des gamins de 10 ans c'est un peu débile, il me réponds : "on encourage les nôtres !", moi je n'aurai pas l'énergie de lui faire remarquer que siffler "l'adversaire" ça n'est pas encourager son équipe, et que "l'adversaire" en l'espèce il a dix ans...

Viens ensuite le concert de 30 minutes de la star mondiale Cali (non pas la déesse indienne mais un obscure chanteur de chansonnette pour demoiselles, enfin obscure pour moi a-priori mais je ne regarde pas la tv et je n'écoute pas la radio). Il chantera des trucs fades et musicalement très oubliables, mais viendra faire le show devant le virage lensois, qui est toujours très réceptif à ce genre de conneries, et cela donnera un moment sympathique.

On remballe la scène sur le terrain, et en tribune on aimerait bien mettre l'ambiance, mais comme on a du mal à entendre son voisin quand il vous parle à cause de la sono qui crache les quatre même pubs en boucle c'est un peu difficile. La pub domine le stade, la pub domine la France.

Et là ! Apothéose ! La "cérémonie d'ouverture". Pour les 10 ans, du Stade de France (bien nommé selon moi, car bien à l'image de la France), on nous imposa une interminable (mais très minable) mise en scène, où pêle mêle, sont sont venus des hommes aux couleurs des deux clubs enfermés dans des bulles en plastique, qui traverserons mollement le terrain pour exécuter une corégraphie aussi longue que dénuée d'esthétique ou de sens évident. Arrive ensuite les deux parachutistes au couleurs de chaque club, et j'ai bien du mal à m'émerveiller devant cette "prouesse". Mais ça n'est pas fini arrive enfin un troisième parachustise (ou parapentise d'ailleurs, je me fiche complètement de la différence), censé être un arbitre, mais qui se révèle, après une astucieuse transformation vestimentaire, être une femme pulpeuse, vêtue d'une robe à paillettes digne des années 70, elle sortira ensuite le trophée du soir de quelque part, mais je ne sais pas trop dire d'où, mon attention ayant décliné proportionelle ment à l'intérêt du "spectacle".
Le tout s'étant déroulé sur le musique de films à grands succès américains, le publique a applaudit gentiment quand cela c'est enfin terminé, et le speaker s'est fendu d'un commentaire élogieux et enthousiaste sur cet "événement", offert par on-ne-sait-qui pour les 10 ans du stade.

Après tout ça on en oublierai presque que la raison de notre présence en ce lieu, c'est quand même un match de foot, mais l'entrée des joueurs, nous le rappellera bien à propos.

En ce qui concerne le match je n'en dirai rien, je n'ai pas envie L'ambiance dans les tribune fut elle digne des montagnes russes, des fois très bien, des très nulles, pareil pour du côté des parisiens, on n'entends pas grand chose dans ce stade conçu pour des spectateurs.


Pour le fameux penalty, chacun se fera son opinion, moi j'ai la mienne, mais faut bien reconnaître que tout le monde s'en fiche.

lundi 10 mars 2008

Cécité

Blind by *sforsythe



Cécité

Lecture disque numéro 01 :

En septembre 2008, le premier cas de SMALGO a été médicalement recensé à Mexico City, au San José Instute par le Docteur Marquez.
La réalité nous a montré que les premiers cas avaient été signalés à travers le monde et montrés sur Internet dés le début de l'été en Europe occidentale. Le fait est que la communauté scientifique s'est au départ montrée extrêmement sceptique face aux images circulant sur l'Internet de ces personnes souffrant du "Syndrome Marquez de Liquéfaction des Globes Oculaires", le SMALGO tel qu'il fut appelé en France par la suite.
Ce scepticisme sera montré du doigt par l'opinion, et cela juste titre puisque la rapidité ainsi que l'ampleur de l'épidémie auront coûtés un retard grave dans la mise en place d'un lutte efficace. D'autant que la maladie particulièrement virulente et traumatisante, a été à l'origine d'un chaos social qui a contribué à ralentir le processus de recherche.

Sont conservés dans ce laboratoire de nombreux témoignages de victimes de la maladie.

Ci joint, à titre d'exemple et pour illustrer la suite de mes recherches, l'enregistrement d'un témoignage oral d'un contaminé, le 10/10/08 :

"- ça enregistre là ?
- oui monsieur.
- et je dois dire quoi ?
- dîtes nous qu'elles étaient vos habitudes à l'époque où s'est déclaré votre maladie, le jour en question par exemple.
- ça va servir à quoi ?
- ça vas nous servir à identifier si l'origine du problème est dû à quelque chose que vous avez mangé, bu, ingéré, respiré, quelque chose...
- je suis pas le premier qui passe ici, et vous avez toujours rien trouvé, n'est-ce pas ?
- pas encore en effet, alors aidez nous.- de toute façon, puisque je ne sais même pas où je suis je n'ai pas trop le choix.
- Vous êtes à l'hôpital, monsieur, nous vous avons déjà expliqué.
- Il n'empêche que je n'ai plus aucun repère, vous pourriez me laissez respirer quelques secondes.
- En effet, excusez moi, vous commencerez quand vous le sentirai.
- ça s'est déclaré il y a deux semaines, j'ai tout de suite penser que c'était ça. Ma mère avait eu la maladie du pleureur pas longtemps avant, et puis au boulot aussi il y en a eu plein, enfin quand le pays fonctionnait, et que j'allais encore au travail...
- à quoi vous aviez compris que c'était le SMALGO, la maladie du pleureur comme vous dîtes.
- ben de toute façon c'était sûr que l'on allait tous y passer. Enfin bon, comme je m'y attendais le matin en me levant je tâtais la solidité de oeil. Ce matin là, il me semblait bien que c'était plus mou que d'habitude. Mais comme à force de tâter je ne savais plus trop à quoi m'en tenir, j'ai essayer de me convaincre que je faisais un fixation pour rien, de la paranoïa.
- et combien de temps ça vous a pris pour vous rendre compte que vous perdiez la vue ?
- vous êtes marrant, vous ! comme si j'avais pu regarder ma montre !
- oui je comprends.
- vers le milieu de journée, j'ai commencer à pleurer. A ce moment je traversais la ville pour essayer de retrouver ma mère. Les rares abrutis qui essayaient d'aller quelque part en voiture, se retrouvaient bloqués à chaque carrefour à cause d'accidents provoqués par des nouveaux pleureurs. Entre le bruit des voitures qui se percutaient, les gens qui hurlaient de peur, ou de douleur d'avoir perdu la vue, le bruit des klaxons, les pauvres pleureurs qui erraient en appelant à l'aide les bras devant eux cherchant à tâtons leur chemins ou une main secourable, ceux à quatre pattes, ça a été une traversée horrible, horrifiante, effroyable.
- j'imagine.
- moi aussi j'imagine maintenant, d'autant que c'est une des dernières choses que j'ai vue, et que donc je me repasse les images en boucle dans ma tête. Ce soleil d'enfer écrasant les rues, tout était baigné de jaune, depuis des jours, mais là j'avais l'impression que c'était encore plus fort que les jours précédant, j'avais beau avoir deux paires de lunettes de soleil, j'avais du mal à distinguer à plus de 10 mètres de moi. Ou alors peut-être que ça venait de moi, peut être que j'étais plus sensible aux royans du soleil. Alors est-ce que vous savez si ça vient des rayonnement du soleil, moi j'ai toujours cru que c'était ça.
- non nous ne savons pas monsieur.
- définitivement vous savez pas grand chose.
- en effet...
- pour aller à l'essentiel, je pense qu'entre le moment où j'ai eu le premier symptôme le matin pour parler comme vous dîtes, et le moment où je n'ai plus rien vu il a du se passer quatre heures, c'est à peu prêt le temps que j'ai mis pour atteindre le quartier où vivait ma mère. Sachant que la dernière heure je ne voyais plus grand chose et que je pleurait presque sans discontinuer. Et puis peu de temps après c'est là que vous m'avez récupérer.
- comment savez-vous pour le nombre d'heures ?
- j'ai entendu les cloches.
- logique, merci cette information est tirés utile.
- quatre heures pour parcourir, quelques quatre kilomètres, quand je pense à ce que je me suis infligé pour trouver ma mère morte, et me faire kidnapper par des gens qui se prétendent militaires.
- vous n'êtes pas kidnappé monsieur, nous vous avons emmener pour vous soigner.
- me soigner ! mais vous n'avez même pas le début du commencement d'un traitement. Vous m'avez bandé les yeux, et protégé les ongles, vous m'avez nourri, et quelques part je vous en remercie. Mais vous croyez vraiment que je ne sais pas que vos hommes sont touchés, que je n'entends pas ceux qui sont contaminer geindre, hurler, protester au travers des murs de ma cellule, ou chambre comme vous voulez.
- je constate que non.
- alors on fait quoi pour moi ? je peux vous demander une faveur ?
- dîtes toujours monsieur nous aviserons.
- laissez moi me flinguer. S'il vous plaît. Peut-être pas tout de suite, mais dés que je ne vous serai plus utile, vous avez des cobayes à n'en plus finir pour vos futurs traitements. Je sais bien que vous ne pourrez pas me redonnez la vue, vous m'avez enlevé les yeux pour ne pas que je meurs de l'infection. Je sais que vous allez me dire que la vie vaut la peine d'être vécue tout ça. Mais moi je n'aurai pas la force de tout reconstruire. Le monde ne sera plus le même, je n'ai pas envie de devoir lutter pour me déplacer dans des villes désertes, je ne veux pas réapprendre tout les gestes du quotidiens, je ne veux pas retourner là où c'était chez moi, et où il n'y a plus grand monde, où mes amis et ma famille sont morts. Je n'aurai pas la force de faire tout ces efforts, je n'ai pas la force, je ne veux aller nulle part. Je veux que cette obscurité cesse, ou qu'elle soit définitive, je ne sais plus.
- enfin monsieur allons...
- laisse moi me flinguer enfoiré !
- allons ! allons !

Fin de l'enregistrement de l'entretien numéro 10-10-2008-05.

Mes études sur le SMALGO, ont progressé à l'écoute de ces enregistrements. Même si mon équipe de recherche s'est progressivement réduite à mesure des contaminations de mes collaborateurs, malgré les mesures de protection que nous nous appliquions. J'ai entamé d'enregistrer le contenu de mes recherches sur ces disques lasers, car moi même je ne pourrai les poursuivre longtemps.
Dans le CD numéro 02, j'ai orienté mes recherches sur le constat de la fragilisassion de certaines partie du corps des contaminés, et notamment au niveau des ongles. La zone pourrait en réalité celle du développement de la maladie.

J'ai ainsi réuni dix sept échantillons d'ongles, plus un échantillon témoin, à divers stades de développement des symptômes, et les analyses se sont montrées particulièrement intéressantes.

On constate une chute progressive de la dureté des ongles passant de 2,2 sur l'échelle de Mohs pour l'échantillon témoin du sujet sain, à une mesure de 1 à 0,9, pour un malade en phase terminale.

Ce constat m'a fait orienter mes recherche sur une altération de la matrice de l'ongle, et aussi celle des yeux, en lien avec un déficit de kératine.
Cette piste a permis des progrès dans la compréhension du processus de progression de la cécité.

Cependant la fulgurance de développement de la maladie ne s'explique pas toujours pas pour autant.

Le résultat et l'ensemble des données des recherches sur le déficit de kératine, fait l'objet du disque laser numéro 02.

Fin de l'enregistrement numéro 01.

Lecture disque numéro 01 :

En septembre 2008, le premier cas de SMALGO a été médicalement recensé à Mexico City, au San José Instute par le Docteur Marquez.
La réalité nous a montré que les premiers cas avaient été signalés à travers le monde et montrés sur Internet dés le début de l'été en Europe occidentale ...

***

Tandis que le cadavre pourrissant du chercheur, écroulé sur la payasse de son laboratoire actionne l'enregistrement encore et encore, et que les piles de l'appareil se déchargent au fur à mesure de chacune de ces utilisations répétitives. Dehors il n'existe plus d'espoir pour les derniers survivants d'une humanité décimée et aveugle, vouée à la disparition dans l'inanition, le suicide ou la maladie.
Ils s'éteignent hurlants ou résignés au milieu de leurs silencieuses jungles de béton.

Ceux qui tiennent encore, peuvent bien tendre l'oreille vers ces détonations inquiétantes, qui sont les explosions plus ou moins lointaines de ces centrales nucléaires et autres dépôts de bombes atomiques qui libèrent leurs funestes puissances faute d'entretien ainsi que par réaction en chaîne des systémes de défense. Et quand, après que le sol ai longuement tremblé, un souffle vient passer sur les visages des derniers à ne pas être terrés comme des rats agonisants, tous savent au fond d'eux que ça n'est pas une simple bourrasque de vent qui les caresse, mais les derniers déplacement d'un air radioactif qui a balayé tant d'autres des leurs, et qui achève ainsi de leur ôter tout idée d'un futur viable.

Aucun d'entre eux ne peut admirer ces magnifiques champignons colorés qui montent vers les cieux en gigantesques nuages aux couleurs étranges. Puis voilent le ciel de nouvelles nuances et illustrent en apothéose tout autour de la planète la fin du monde des hommes.

samedi 16 février 2008

A mon tour de vomir ma haine de ce monde.


loneliness by ~toko

A mon tour de vomir ma haine de ce monde.

Mes camarades l'ont fait avec brio (voir les deux sites ardemment conseillés). Mais j'ai moi aussi mon mot à dire. Et pas qu'un seul même.

Dans quel monde vivons nous ?

j'évolue parmis des gens qui vivent entre médiocrité subie et entretenue, à coup de télévision débile, de culture verrouillée par les élites, de misérabilisme entré dans les moeurs, pauvreté, précarité, agressivité, valeurs humanistes foulées au pied par "soucis de réalisme", et autres considérations consternantes. Et j'ai la nausée.

Les gens se traitent comme des chiens, et traitent leurs chiens mieux que leurs semblables.
Les élites se moquent de classes moyennes en entretenant leur futiles espoirs d'accéder à la même aisance qu'eux.
Les classes moyennes méprisent et craignent les plus pauvres de peur de perdre les minables biens qu'ils ont accumulés pendant des heures de frustrations et d'obéissance rémunérées. Et ils ne songent pas un instant en regarder ceux qui sont au-dessus d'eux, trop occuper à craindre ceux qui se traînent juste au dessous de leur situation.
Les plus pauvres traînent d'ailleurs leurs gueules sur le macadam dans une indifférence feinte, et interpellent, insultent, supplient parfois en crevant sous nos yeux.
Et moi au milieu de tout ça j'ai bien du mal à faire comme si.

Comme si, seul, mon pathétique et vain destin, était quelque chose de hautement important, qui impliquerai que je me prenne très au sérieux, que je lutte pour me place (même si lutter pour sa place sa veut dire lutter contre les autres), que je crois à ce que je fais, que j'y croirai si fort que j'en oublierai que tout simplement un jour je vais crever et que ça n'aura aucune importance.

Je n'ai vraiment pas envie de faire comme si.
Vraiment pas envie d'écouter le jugement sur moi d'abrutis qui sont tout ce que je méprise. Vraiment pas envie, d'accumuler des objets dont je n'ai pas besoin et de les remplacer quand j'en aurai l'occasion plutôt que lorsque c'est nécessaire. Vraiment pas envie de me pourrir l'existence à échanger mon temps contre de l'argent. Vraiment pas envie, d'être "informé" sur toute la misère du monde, sur la violence ailleurs, sur la chance que j'ai d'agoniser dans la pollution, dans le stress, la solitude, l'inquiétude et l'oppulence en occident. Vraiment pas envie, de fermer ma gueule. Vraiment pas d'ignorer tout les clodos parce que de toute façon, ils sont trop nombreux, ils sont alcoolisés, ils sentent mauvais. Vraiment pas envie d'être à leur place. Vraiment pas envie d'avoir peur des étrangers alors que mon grand père était un étranger. Vraiment pas envie de voter pour des visages derrière lesquels il n'y a pas de projet de société, ou pire encore un projet de société que je refuse. Vraiment pas envie de cautionner ce systéme en votant d'ailleurs. Vraiment pas envie de laisser les autres décider à ma place. Vraiment pas envie qu'on me prenne pour un gamin. Vraiment pas envie qu'on me manipule. Vraiment pas envie d'être un de ceux qui entretiennent le systéme. Vraiment pas envie de croire en des contes de fée sur l'âme éternel, sur un grand créateur qui n'a rien d'autre à foutre de se demander si on a été sage et obéissant ou pas, et autres conneries sur la vie après la mort. Vraiment pas envie de croire que je détient la vérité, et encore moins d'essayer d'imposer ma vision du monde aux autres. Vraiment pas envie de renoncer à mes convictions pour m'intégrer où que ce soit et avec qui que ce soit. Vraiment pas envie qu'on essaie de me faire croire que j'ai des choix à faire et que je suis entiérement, totalement et irrémédiablement responsable de toutes les merdes qui m'arrive. Vraiment pas envie de grand chose ...

Peut-être que je n'ai toujours pas tourné la page d'un adolescence rebelle (même si je n'étais pas rebelle dans mon adolescence), que je n'ai toujours pas grandi, que je ne suis toujours pas un adulte qui encaisse plus ou moins en silence, plus ou moins avec l'aide d'antidépresseurs, d'alcool, de clopes, de je ne-sais-quelle drogue. Peut-être que je suis un inadapté social, ou psychologique, que quelque chose a foiré dans mon éducation, dans mes expériences de vie, dans ma physiologie, qui fait qu'aujourd'hui je souffre à la vue du monde dans lequel j'évolue et qui me semble insoutenable par moment. Mais en attendant quelque soit le merdier, intérieur ou extérieur, à l'origine de ma souffrance, je souffre.

Je sais que je suis risible de me répandre en considération navrante sur l'état des choses et sur mes petits états d'âmes.
Alors quitte à être risible, je le serai jusqu'au bout en publiant les mots qu'utilisait un humoriste américain pour conclure ses spectacles, plutôt que ceux d'un éminent philosophe pour terminer :

“The world is like a ride in an amusement park. And when you choose to go on it, you think it’s real because that’s how powerful our minds are. And the ride goes up and down and round and round. It has thrills and chills and it’s very brightly coloured and it’s very loud and it’s fun, for a while. Some people have been on the ride for a long time and they begin to question, is this real, or is this just a ride? And other people have remembered, and they come back to us, they say, “Hey – don’t worry, don’t be afraid, ever, because, this is just a ride…” And we… kill those people. “We have a lot invested in this ride. Shut him up. Look at my furrows of worry. Look at my big bank account and my family. This just has to be real.” Just a ride. But we always kill those good guys who try and tell us that, you ever notice that? And let the demons run amok. But it doesn’t matter because: It’s just a ride. And we can change it anytime we want. It’s only a choice. No effort, no work, no job, no savings and money. A choice, right now, between fear and love. The eyes of fear want you to put bigger locks on your doors, buy guns, close yourself off. The eyes of love, instead, see all of us as one. Here’s what we can do to change the world, right now, to a better ride. Take all that money that we spend on weapons and defences each year and instead spend it feeding and clothing and educating the poor of the world, which it would many times over, not one human being excluded, and we could explore space, together, both inner and outer, forever, in peace.”
Bill Hicks


La prochaine fois il y aura une nouvelle de publiée, normalement. (pour ceux que ça intéresse) .

dimanche 3 février 2008

Il la regarde

Shos by ~namelesshachi

Il la regarde.

Elle, au bout de l’allée. C’est elle qu’il regarde avec attention. Pourtant, il fait tout pour dissimuler son intérêt, les gens ne comprendraient pas, enfin s’ils comprenaient ils seraient très mal à l’aise, et surtout il ne faut pas qu’elle s’aperçoive qu’elle est l’objet de son attention. Il y a du monde, du passage, mais il sait comment ne pas perdre de vue ses cibles. Et tous les quidams qui se placeront ente lui et elle, n’y changerons rien. Il ne peut la perdre de vue.


Il la trouve jolie. Belle même, maintenant que dix minutes sont passées depuis qu’il la suit, il sait, il est convaincu qu’elle est belle.


Alors pendant cette chasse, il la détaille.Elle a un corps très séduisant, fin et gracieux. Elle semble âgée de la trentaine, une trentaine commençante, comme lui. Ses cheveux bruns sont mi-longs et pas franchement bien coiffés, on dirait d’ailleurs qu’elle n’a pas fait grand-chose pour se mettre en valeur, mais qu’importe ce genre de femme est irrésistible quel que soit son allure, et il trouve même que ce petit côté sauvage l'embellit. Elle porte une robe flottante rouge, qui tombe jute un peu au-dessus de ses chevilles. C’est l’été dehors c’est la canicule, les gens portent ce genre de choses légères et parfois sexy, même si à l’intérieur du magasin la température est agréable grâce à la climatisation. Lui est habillé de noir, il n’a pas le choix, l’obligation de la discrétion, encore qu’il s’interroge parfois sur le choix de cette couleur quand il se faufile parmi les couleurs estivales.


S’il la suit, c’est de sa faute à elle. Elle est responsable, on n'agis pas comme elle le fait, ça n’est que rarement sans conséquences.


Il s’attarde maintenant sur un détail. Les bretelles de sa robe sont très fines et laissent apparaître celles de son soutien-gorge blanc. Elle est belle et ce petit rien la rend sexy, peut-être l’est-elle à son insu et qu’elle ignore l’effet qu’elle peut produire. Bien que ça soit improbable il est possible qu'elle ne sache pas l'effet qu'elle produit. C’est un supplice pour lui que de devoir l’observer avec autant d’intérêt. Il n’est qu’un homme, et la nature agit.


Elle semble fatiguée, elle en est d’autant plus facile à suivre.
Elle change de rayon. Il continue à rester sur ses traces, toujours à distance. Il a un doute, il se dit qu’elle risque de se rendre compte du petit manège qu’il fait autour d’elle, tel un félin qui guète une proie dans la brousse. Il s’arrête brusquement pour ne pas se révéler , mais elle est bien trop affairée à ses activités pour le voir, alors il continue. Et de toute façon, les techniques de dissimulation qu’il a mises au point sont bien trop efficaces, elle n’a aucune chance, c’est juste une question de temps.


Il se remet alors à la regarder comme une femme plus qu’une cible. Elle est attirante, tous les hommes ressentiraient la même chose que lui en cet instant, il a envie de son corps. Mais il ne peut pas, pas ici. Il se dit cependant que peut-être il pourrait tenter de la connaître, de savoir qui elle est. Toutefois cette pensée s’interrompt, car il sait que c’est impossible, il doit la suivre jusqu’au bout, il est là pour ça. En d’autres circonstances il imagine qu’ils auraient pus se rencontrer, ensuite se parler, il aurait alors certainement tenté de la séduire car elle en vaut la peine, elle aurait peut-être cédée à ses avances. Seulement tout ce scénario est proscris, son choix est fait, il est trop tard pour revenir en arrière. Après ce qu’il va lui faire, il sait bien que ça ne sera plus possible plus tard, en tout cas très peu probable.


Il observe sa démarche, ses gestes. Elle semble sujette à un certain malaise, victime d’une certaine anxiété. Peut-être se doute t’elle de quelque chose, il semble en tout cas que c’est la première fois pour elle.Lui, il a déjà fais ça des dizaines de fois.


Il se souvient qu’au début il en a parlé à certains de ses amis, il a essayé de faire comprendre ce qu’il ressentait à l’issue des chasses, il a tenté de décrire pourquoi il fait ce qu’il fait, et dans l’ensemble les gens comprenaient assez bien, enfin ceux qui écoutaient vraiment. Mais la compréhension des autres ne changeant rien à ses pénibles sentiments. Il a donc arrêter d’en parler, car celle-ci ne l’emporte que rarement sur les jugements, et désormais il se tait pour juste se contenter de faire ce qui doit être fait, et prendre sur lui.


Elle change encore de rayon, elle n‘achète rien, n’a même pas pris de caddy, ça rends les choses encore plus simples et évidentes. Elle regarde vaguement quelques produits dans les rayonnages, hésite, reviens sur ses pas puis accélère le pas. Elle s’oriente maintenant vers la sortie. Dans peu de temps il pourra passer à l’action. En attendant il faut surtout qu’il garde son calme, qu’il ne se précipite pas.


Il a sincèrement envie de lui parler, de lui dire ce qu’il projette, pour qu’elle puisse peut-être s’échapper. Si seulement il pouvait, mais il ne peut pas, Ils ne comprendraient pas. Ceux qui lui parlent en ce moment même, ne pourraient comprendre si il venait à la sauver, quoiqu’il se pourrait qu’ils comprennent, mais ils ne pourraient le tolérer, et ça c’est certain.


Elle n’est encore sortie du magasin, mais a passé le portique sans achats, il accélère le pas, la rattrape, la prends par le bras, et lui dis :« - Toi tu vas me suivre.- Mais, je ne… », elle cherche ses mots, puis s’interrompt comprenant que toutes protestations seraient vaines.Elle alors tente de trouver de la bienveillance dans le regard de cet homme imposant qui lui tiens le bras, elle lève les yeux vers l’homme. Mais son regard la transperce.« On vas aller là bas, et tu vas le faire tranquillement sans qu’on se fasse remarquer, c’est mieux pour toi, crois moi. », dit-il, en lui indiquant d’un geste de la tête la direction d’une porte noire, dans un coin sombre.


Elle est tétanisée, et ne se débat pas. Elle le regarde encore une fois, et son visage lui inspire toujours la même froideur, la même sévérité.


Elle a conscience de ce qui lui arrive, et la peur, la honte, le stress, obscurcisse sa réflexion, alors elle s’exécute, et s’avance avec lui d’un pas résigné vers cet endroit qui s'annonce terrible.


Atours des gens observent, mais n’interviennent pas. Certains murmurent quelques commentaires, d’autres font semblant de ne pas voir la scène, la majorité ne se rend même pas compte de ce qui est en train de se jouer, et ils continuent à vaquer à leurs occupations dans une indifférence totale.


Elle entre dans le local, et constate que deux autres hommes à l’intérieur attendaient sa venue.
L’un d’eux se lève et s’adresse à son comparse :

« -Bien joué Pierrot. », dit-il sur un ton respectueux,

« C’est vraiment toi le meilleur. »Ce dernier ne réponds rien, il se contente d’observer sa prise du jour, avec une certaine douleur pour elle.

Quant à l’autre, il fixe la proie et l’examinant de la tête a pieds.

« -Bon ma petite jolie, je crois que tu sais pourquoi on t’a amené ici, n’est-ce pas ?

- Oui je sais, dit-elle doucement. Mais qu’est-ce qui vas m’arriver exactement maintenant ? »


Personne ne réponds. Les trois costauds se regardent à tour de rôle, hochent de la tête, haussent les épaules et se lancent des regards, parfois ils la regardent sans rien dire, et dans ce local exigu, aménagé de manière à pouvoir observer les clients du magasin sans être vus, c’est maintenant ces trois hommes qui vont décider du sort de la belle.


A l’intérieur de la pièce, elle attend, et elle constate que de là on voit très bien les gens dehors passer, obnubilés par leurs activités, inconscients d’être observés, et ignorant que des hommes les guettent depuis ce lieu.


La communication silencieuse entre les malabars semble au bout de quelques secondes trouver sa conclusion.


Celui paraissant être le plus âgé des trois, s’approche alors, et pose sa main délicatement sur l’épaule de la captive. Elle sursaute légèrement à son contact, mais se contient, puis se concentre pour écouter.
Après avoir jeté un rapide regard à ses deux collègues pour obtenir une dernière approbation silencieuse de leur part, il lui dit :« -C’est pas ce qu’on fait d’habitude, mais pour toi on vas peut-être se montrer plus gentils, si tu te montres arrangeante, et que tu nous fais plaisir en coopérant. »


Maintenant elle ne peut plus fuir, tout à l’heure la situation le permettait peut-être, elle était si proche de la sortie, de la liberté, mais elle n’a pas su le faire, et désormais quoiqu’ils proposent, elle comprend qu’elle devra accepter si elle veut revoir ses deux enfants, et ne pas les laisser livrés à leurs sorts.


L’homme reprend :

« - On est prêt à ne pas appeler la police. Si tu rends toutes les marchandises que tu as prises aujourd’hui sans faire d’histoires ou de manières, et si on te voit plus jamais dans ce magasin. C’est d’accord ?

- Oui, répond t’elle immédiatement, mais vous savez je suis pas une voleuse, j’ai deux enfants à nourrir, j’ai eu des ennuis, et comme je suis seule c’est tout ce qui m’est venue… dit elle en sanglotant et en sortant l'objet à cause duquel elle se trouve là.

- Ben c’était une mauvaise idée, des ennuis tu pourrais en avoir encore plus, et je ne crois pas qu’on puisse cuisiner un appareil photo numérique. »


Elle pleure. Son ancien poursuivant ne supporte pas de voir une femme pleurer, pour lui c’est insoutenable, il en a la gorge nouée et l’esprit qui file. Alors il coupe son talkie-walkie, sort, allume une cigarette, et fume en essayant de penser à autre chose.


Puis il attends la fin de la journée, triste.

dimanche 27 janvier 2008

Prêt à Blogger Vasco ?


Puisque tout le monde le fait, pourquoi pas moi ?

Puisque tout le monde estime son avis ou sa prose digne d'être lu et commenté par d'autres, pourquoi pas moi ?

Je vais mettre en oeuvre un bel exemple de "moutonisme", si on avance vers le ravin tout ensemble au moins aurais-je la chaleur du troupeau comme consolation.

Bien maigre.
Mais ça s'annonce quand même difficile. Car je me connais, je manque de discipline et de persévérance, donc alimenter un blog (de nourriture textuelle) me demandera bien des efforts, enviasger une périodicité fixe je n'ose même pas y penser. Peut-être que si je m'y mets vraiment ça aura un aspect thérapeutique.

Ou alors je ne m'y mettrai pas vraiment...

On verra.
illustration : sheep by ~dangerousllama