mardi 26 mai 2009

Transmutation

Voila j'ai eu ma réponse et... c'est NON ...

Je n'ai pas obtenu de mutation à Lille.

Ca fait maitenant plus d'un an que je vis à Lille et que je bosse à Dunkerque.
Tous les jours c'est TGV ...

Pourquoi je fais ça ?
Pour pouvoir habtier une grande ville, dans laquelle avoir une voiture est inutile.

Et ça marche à Lille je suis bien, je peux tout faire à pieds ou en métro (même si je fais pas grand chose)... Sauf que mon loyer me coûte cher pour pas grande chose, que je passe du temps dans les transports (forcement), et que je me fatigue (lassitude).

Alors voila, que faire ?

Je sais que je suis coinçé à Dunkerque (pour le boulot) pour encore au moins 15 mois ...

Ais-je encore la force de défendre ma volonté d'une vie sans voiture ?
Ou alors, je lache l'affaire, et je rappatrie mes fesses dans cette immonde ville sale, puante et misérable, pour économiser du blé (dont je foutrai une partie dans une bagnole) et de l'énergie.

Trop content le Vasco... Encore une décision que je vais laisser traîner des semaines ... des mois ...

jeudi 7 mai 2009

T'as le bonjour d'Casper

"t'as le bonjour d'Casper, ohohohohooo ..."

ANDRES "CASPER" INIESTA !!!! A fait vivre ce rêve hier soir !

Quel joueur mes amis, quand on parle d'état d'esprit irréprochable, voila de qui on devrait parler.

Andres Iniesta voilà un joueur modèle. Vous en connaissez beaucoup vous des joueurs qui n'ont AUCUN déchet technique, des joueurs qui lorsqu'il subissent une faute ne se traînent jamais des heures au sol et surtout ne râle pas contre l'arbitre (de temps en temps un geste de lassitude de la main mais jamais plus).

Un type qui subit faute sur faute et continue à jouer son jeu sans chouiner.
Enfin voilà quoi, un pur joueur, qui ne donne pas l'impression d'avoir le grosse tête (il a même l'air un peu simple). Qui n'a pas l'air de vouloir jouer la starlette, alors que pour moi son niveau de jeu approche de la perfection à son poste.

Un joueur de rêve quoi.

Ah le rêve, celui qui avait été tué la semaine dernière, et dont il semblait qu'il prenait le chemin de l'enterrement à Londre.
Je tirais donc la tronche hier soir. Le but miraculeux d'Essien (qui soudainement pour les commentateurs de TF1 était passé du statut de milieu récupérateur à celui de Ballon d'or...) m'avait fait mal.

Et le crime semblait presque parfait. Toujours la défense impassable « Hiddink 3 lames protector », et toujours de jeu du côté de Barcelone et de son équipe surprise.
Et le temps passe, et passe.

Et je maudis Drogba en boucle... « je te déteste, tu représente tout ce que je déteste dans le football ... », « et puis si c'est comme ça je regarderai pas la finale de la league des champions de premiership. ».

J'y crois quand même, un seul but suffit pour les catalans et ils ont tout le temps le ballon, mais il n'arrivent pas à tirer au but.

Deuxième mi-temps, toujours peu de football et soudain c'est le drame ! Drogba en fait des tonnes sur un contact aérien anodin, derrière Anelka se fait un auto-croche-pied et ... et ... carton rouge pour Abidal qui passait par là.

Là je me dis les carottes sont cuites.

Dans les minutes qui suivent Hiddink est à mon avis lassé par les sérénades d'un Drogba mimant l'agonie pour amadouer l'arbitre dans l'espoir que sur le prochain contact qui le verra se projeter sur le sol en hurlant il lui donnera le penalty où le coup-franc qu'il cherche. Donc il le sort et fait rentrer un défenseur. Bon je dois être le seul à halluciner, mais je me dis « qu'est-ce qu'il fout le stratège batave ? », parce que son équipe elle a pas eu le ballon du match et que même à 10, ça ne fait aucun doute que Barcelone va continuer à attaquer.

Ça ne manque pas Barcelone continue d'attaquer, de manière décousue et désespérée, mais fait tourner le ballon comme ils savent le faire proprement avec patience, mais toujours inefficacement.

Le niveau de jeu reste faible, Messi, Eto'o, Dani Alves et Keita sont absents.
De l'autre côté les joueurs parmi les plus chers du monde défendent en balançant des mines dans le dos de ce qui reste de la défense barcelonaise. Ce qui donne lieu à des scènes de judo pour la récupération du ballon.

On approche de la fin, c'est de plus en plus confus. C'est même le grand n'importe quoi.

Il y a des fautes partout, une main dans la surface, ça ne ressemble plus à rien. Mais Barcelone attaque encore, tandis que son entraîneur apparaît sur mon écran en train de serrer la main de son homologue. Guardiolia est en train de sourire pendant qu'Hiddink fait la gueule, sauf que c'est pas logique, parce que c'est celui qui est en train de perdre qui sourit.

Tic tac ... tic tac, on y presque et je râle comme un putois sur le foot anglais, les pétroroubles, et les simulateurs ...

Quand mon héros, surgit !
INIESTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!

Sur une passe en retrait à l'entrée de la surface, Casper (comme le surnomme les espagnols) envoie une jolie frappe, soudaine, et pleine d'effet au fonds des filets de Cech qui touchera là son premier ballon en allant le chercher derrière sa ligne.

Quel orgasme ! « OUI ! » que je hurle.
Je jubile ensuite.

1 partout Barcelone qualifié !

Je me met à fredonner « t'as le bonjour d'Casper » (souvenez-vous ) en attendant la fin du match.

Qui lorsqu'elle intervient me permet d'admirer l'état d'esprit irréprochable des joueurs de Chelsea.

Enfin de deux en tout cas Ballack et Drogba, un boucher et une pleureuse, pas content d'avoir perdu et qui s'en prennent à ce pauvre arbitre qui a été d'une médiocrité à peu prés égale à celui de l'aller (ce qui rends à mon avis l'arbitrage équitablement mauvais sur les 2 matchs).
Au final j'étais bien content, et excité comme un adolescent.
Ah le foot, c'est complètement débile. Mais qu'est-ce que c'est bon parfois.

mardi 5 mai 2009

Et patati ... et patata ...







L'angoisse et la procrastination.

Sont-ce ces deux pôles qui dirigent ma vie ?L'angoisse de ne pas y arriver. Combien de torture mentale me suis-je infligé ?

Le doute est le fondement de l'intelligence mais aussi le pire ennemi de la sérénité. "Celui qui accroît son savoir, accroît sa douleur" dit l'Ecclésiaste (parait-il).
Est-ce que plus l'on doute plus l'on sait ?

En tout cas il est certain que plus l'on doute plus l'on souffre. Et voila une certitude qui ne m'apporte aucun répit.

" La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui.".

En ce moment je m'ennuie plus que je ne souffre, je devrai donc m'en satisfaire.

Mais cela paraît difficile. Il est toujours difficile de se satisfaire. D'ailleurs si j'en étais capable, je n'aurai pas le poids que j'ai. Il m'en faut plus. Toujours un peu plus, toujours un peu trop. Manger plus, parler plus, manger trop, parler trop.

J'ai sans doute une fixation au stade orale. Wikipédia me dit "Le "fruit social" de ce stade oral est le langage, la parole".
Et il est constatable que je parle trop. Tout le temps, pour rien, par pure provocation, j'aime me sentir parler, j'aime me sentir écouté, et souvent moins on m'écoute plus j'en fais, mais aussi plus on m'écoute plus je parle. J'estime avoir des avis pertinents, mais parfois aussi je parle dans le vide. Ce besoin d'exister aux oreilles des autres n'est pas constructif. Forcement, puisque je met mon identité en jeu au bon vouloir des autres.

J'en fait trop. Je suis dans la provocation en permanence, il faut que je sente les autres réagir à mes divagation, pour me sentir exister. Il me faut du retour, le fameux « feedback » des cours de communication. Alors que justement dans ma provocation je m'évertue à dire que je me fous de tout. Mais si je me foutais de tout, je me foutrais des autres et de l'intérêt qu'ils me portent ou ne me portent pas.

Ca n'est pas le cas. C'est évident. Et si c'est évident pour moi, ça doit l'être pour les plus perspicaces des autres.

Quand j'étais à l'université, je parlais du « syndrome du clown ». C'est ce que j'avais nommé en constatant le rapport des autres avec moi. Dans l'ensemble, on me considérait, on m'appréciais pour certains, mais on ne pouvait évidemment pas me prendre au sérieux. Quand un type passe son temps à balancer des tartes à la crème à tout vas, quand il dit « je suis triste » les autres se marrent encore.

Et puis concernant le sexe opposé, et bien légitiment on ne peut pas leur reprocher de ne pas me considérer en tant que prétendant sérieux.

« Femme qui rie, femme à moitié dans ton lit », dit l'expression populaire. Mais c'est éminemment faux. Un femme que tu fais rire, tu la divertis mais tu l'attire pas pour autant (voire le contraire même). Et il faut bien me souvenir comme j'ai galéré à l'époque.
Il y a quelque chose de très infantile dans ce comportement.

« je suis le fils agaçant de Jack. Je parle tout le temps et fort pour que mes parents aient de l'attention pour moi ».

J'ai encore aujourd'hui beaucoup de surprise, quand un adulte me traite d'égal à égal.
Je suis d'une immaturité consternante à 30 ans.

Bien sûr je cultive cette immaturité, je l'a chéri même dans une certaine mesure.
Mais professionnellement je vais passer de plus en plus pour un bouffon.
Ma production est correcte, je ne commet que peu de fautes, je ne suis pas en difficulté. Mais mon incapacité à me comporter en adulte me décridibilise. Je ne vois pas des collègues, je vois des camarades de classe. Et je ne peux pas m'empêcher d'essayer de déconner ou sympathiser avec eux.

Alors évidemment, je suis plutôt populaire, mais suis-je crédible ?
Et puis pourquoi je ne me sens pas à ma place dans un monde d'adulte ? Je tourne tout à la farce.
Je ne supporte pas les gens qui se prennent au sérieux.
Mais n'est-il pas légitime de se prendre un minimum au sérieux ?

Pourquoi suis-je intolérant envers le premier degré ?

J'ai longtemps dit que se prendre au premier degré, se prendre au sérieux, se croire important, c'est grave. Les gens comme ça m'inquiètent. Il me font peur même.

Mais aujourd'hui quand je le regarde, je me demande si je ne devrais pas les envier.
La certitude apparente qu'ils affichent, quant à ce qu'ils font et pourquoi il le font, me fascine.
Sont-ils délivrés du doute ?

Ce doute qui me fait souffrir.

Serai-je enfin serin si je parvenais à nier l'inanité des choses de la vie ?
Ne serai-je à jamais qu'un pitre ?

Fais chier.